Séance publique et commission permanente du 30 juin 2017

Le 30 juin 2017

Martine Vassal ouvre la séance accompagnée du général Bidot e du colonel Ferand car les délibérations sont essentiellement axées sur des questions concernant la gendarmerie et la sécurité civile
Un partenariat dans le domaine immobilier avec la gendarmerie est mis en place consistant en de nouveaux projets immobiliers de casernes
Par ailleurs, le plan de sécurisation. sécurité et prévention de la délinquance devient une priorité.
Notre département peut s'enorgueillir d'avoir un corps de pompiers qui devient un modèle au niveau national. Leurs missions sont très variées , car les menaces sont multiformes. 
Tous les rapports en séance publique ont été votés à  unanimité
Vient ensuite le vote pour élire la commission d'appel d'offre. 

 Résultats :  M Perrin prend la présidence de la commission. Pour notre groupe, c'est Geneviève Tranchidat et Denis Rossi en suppléance qui sont élus. 
Puis nos sommes passés en commission permanente. Plus de 200 dossiers....Là se votait la délibération concernant l'enquête pour la construction d'un pont qui relierait port saint louis aux Salins de Giraud. J'avais préparé une intervention que je développe ci après. 50 voix "pour" sur 58....

Madame la Présidente,

Mes chers collègues,

C’est un vieux serpent de mer qui refait surface aujourd’hui pour cette Commission Permanente, la construction d’un pont reliant Port-Saint-Louis du Rhône aux Salins-de-Giraud en remplacement du Bac existant.

Bien sûr, de nombreux habitants  l’attendent, lassés par les aléas de la météo, les contraintes horaires ou liés aux revendications sociales.

Ils sont conscients que l’avenir des salins est lié à son accessibilité.

Ce pont redynamiserait à coup sûr l’économie locale, qui souffre de son enclavement.

Mais surtout nous devons prendre en compte la sécurité des habitants,  compte tenu du réchauffement climatique, et des risques de crue qui vont s’accroitre.

Il semble donc important de désenclaver le village et de permettre une évacuation rapide des habitants en cas de fortes crues.

L’idée de construire ce pont semble donc être, à première vue, une solution économiquement  viable, et socialement juste.

Cependant, ce projet soulève de nombreuses questions.  

En effet, d’un point de vue économique, pourquoi donc investir 40 millions d’euros dans la construction d’un pont alors qu’en 2008, notre institution a voté un plan de près de 10 millions d’euros pour entretenir les bacs et rénover les quais ?

La construction de ce pont soulève aussi la question de sa fréquentation et de votre définition du tourisme.

Quelle vision avez-vous, quant au développement du tourisme en Camargue ? 

Voulez-vous d’un tourisme de masse ?

Cette affluence ne mettra-t-elle pas en danger la biodiversité déjà fragile de ces lieux ?

C’est un enjeu vital dans la mesure où la Camargue reste la seule zone humide entre Gênes et Barcelone qui échappe encore au tourisme de masse.

Et enfin la question sociale, puisque l’entretien et la gestion du bac est actuellement une source d’emploi et nous interroge donc sur l’avenir d'une vingtaine de marins qui travaillent ici ?

Alors, face à ces interrogations, et,  si en définitif, le pont venait à voir le jour, il faudra prendre des mesures drastiques  pour :

- limiter l’afflux des poids lourds voire les interdire.

- Limiter l’afflux de touristes durant les périodes de forte affluence pour préserver la quiétude des lieux 

- Et  pourquoi pas,  imaginer l’instauration d’une taxe de passage qui viendrait abonder un fonds spécifique de la protection de l’environnement de la Camargue pour compenser les possibles dégâts environnementaux liés à la construction de ce pont ? 

Ce fonds pourrait d’ailleurs permettre de requalifier et pérenniser les emplois des marins et même de financer  la reconstruction du petit bac du Sauvage qui relie les Sainte-Marie de la Mer à Aigues Mortes.

Dernier élément qui nous semble important, concernant l’intégration de ce pont dans cet environnement. En effet, le bac donnait du charme à ces lieux et son remplacement par un pont défigurera ce lieu.

Nous serons donc attentifs à toutes ces questions.

Madame la Présidente, bien plus que la question du pont, il s’agit vous l’avez compris, de la question du développement de notre Département, de l'attrait touristique de la Camargue, de l’avenir de ce village historique, de la protection de cet espace exceptionnel, et de la beauté de notre environnement.

Je vous remercie »